Les interviews Attik #4 : Philippe Camus, Directeur Général Ataraxia

Pour cette quatrième interview, nous sommes partis rencontrer Philippe Camus, Directeur général d’Ataraxia France. (Source photo : Ouest Immobilier Neuf)

Pouvez-vous vous présenter, ainsi qu'Ataraxia ?

« Bonjour, je m’appelle Philippe Camus, je suis le directeur général d’Ataraxia, la filiale de promotion immobilière du Crédit Mutuel. J’ai un parcours de promoteur avec un démarrage chez Eiffage construction puis Eiffage Immobilier très rapidement. Ces dernières années, j’ai notamment été Directeur Général du groupe Giboire

J’ai repris la direction d’Ataraxia en 2017 avec la mission de relancer un cycle pour Ataraxia avec un objectif de haut standard de qualité, qui vise tant nos clients acquéreur privé que les réseaux bancaires qui distribue les logements d’Ataraxia.

Ataraxia c’est 50 collaborateurs répartis sur 3 régions principalement : le Bretagne, les pays de Loire et le centre val de Loire.

Quels sont les projets emblématiques d'Ataraxia ?

Le premier que je peux citer c’est l’Île Ô bois, à Rennes. C’est une opération extrêmement innovante qui représente 111 logements, dont 72 logements collectifs et 39 maisons. 

Ce sont, aujourd’hui, les plus hauts immeubles collectifs résidentiels construits en bois. Le projet va stocker jusqu’à 700 tonnes de CO2. On a plus de 100 kilos au mètre carré de matériaux biosourcés, ce qui est considérable. Le projet atteint le stade 2028 de la RE2020 et est triplement labélisé. 

Autre projet emblématique que nous avons, c’est la rénovation et la surélévation du siège historique du Crédit Mutuel en plein cœur d’Angers.

Interview de Philippe Camus, Directeur Général d’Ataraxia,

version longue

Quelles sont les ambitions d'Ataraxia ?

Ataraxia conduit en ce début d’année un nouveau plan stratégique qui va justement nous amener à repréciser nos ambitions. Je ne veux pas dévoiler ce qui va sortir de ce plan stratégique, mais clairement nous avons l’ambition de faire des propositions cohérentes avec nos valeurs. Donc je pense que nous allons faire des propositions dans les semaines à venir sur des modes constructifs particulièrement biosourcés et pertinents que nous pourrons mettre au service des collectivités. 

Je pense aussi que nous allons vers l’appui à la 0 artificialisation net. C’est-à-dire des projets qui constituent plutôt du renouvellement urbain et du recyclage urbain. Je pense qu’il y a beaucoup à faire puisque nous voyons qu’en entrée de ville, nous avons des zones commerciales ou tertiaires un peu déqualifiées. Nous pouvons porter des projets ambitieux qui permettraient de reconstituer une offre de logement qui est nécessaire dans nos villes et métropoles de l’Ouest.

Que pensez-vous du marché de la promotion immobilière actuellement ?

Et bien le marché de l’immobilier a fortement bougé depuis l’été dernier. On a vu au 3ème trimestre de 2022 les ventes sensiblement ralentir, ce qui est quand même nouveau. La tendance va être accentuée encore, donc on a un vrai décrochage. On est sur un nouveau paradigme, et il va falloir réinventer vraiment les choses pour nous, promoteurs immobiliers.

Si vous pouviez poser 2 questions à notre ministre du logement ?

Monsieur le Ministre, est-ce qu’on peut à nouveau réfléchir à cet empilement des normes et des procédures administratives et réussir à contracter tous ces délais de procédure qui ralentissent durablement la construction.

La deuxième question c’est qu’est-ce que l’on pourrait imaginer pour redonner un statut aux bailleurs privés qui joue un rôle très important dans l’offre de logements en France et notamment dans les métropoles ? »

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