Les mobilités douces sont en plein essor dans les villes. Les modes de transport alternatifs, comme le vélo, la marche, ou encore les transports en commun, sont des solutions efficaces pour limiter l’impact environnemental des déplacements urbains. Les promoteurs immobiliers ont donc tout intérêt à intégrer les mobilités douces dans leurs projets immobiliers. Toutefois, cela représente un défi, car cela implique de respecter certaines contraintes imposées par la réglementation, les financements, ou encore les aménagements urbains.
Les enjeux des mobilités douces pour les promoteurs immobiliers
Avec l’arrivée de la loi LOM en 2019, les mobilités douces ont été reconsidérées par un certain nombre de promoteurs immobiliers. Les mobilités douces sont aujourd’hui au centre des débats et offrent beaucoup d’avantages. Tout d’abord, elles contribuent à la qualité de vie des habitants, qui peuvent se déplacer facilement et rapidement en ville. Les déplacements à vélo ou à pied sont également bons pour la santé et le bien-être des personnes.
Ensuite, les mobilités douces valorisent les biens immobiliers, en particulier dans les quartiers bien desservis par les transports en commun ou équipés de pistes cyclables. Enfin, les mobilités douces sont des solutions respectueuses de l’environnement et contribuent à la lutte contre le changement climatique.
Les mobilités douces peuvent aussi représenter des contraintes pour les promoteurs immobiliers. D’une part, ils doivent respecter la réglementation en vigueur, qui impose certaines obligations en matière d’aménagement urbain (pistes cyclables, stationnement vélo, etc.). D’autre part, ils doivent trouver des financements pour les aménagements nécessaires, ce qui peut être coûteux. Les aménagements peuvent aussi être limités par la configuration des lieux, ce qui nécessite une certaine adaptation.
Les solutions pour les promoteurs immobiliers
Pour répondre à ces contraintes, les promoteurs immobiliers peuvent mettre en place différentes solutions. Tout d’abord, ils peuvent travailler en collaboration avec les collectivités locales pour développer des projets immobiliers en adéquation avec les plans de mobilité urbaine. Cela peut passer par la mise en place de zones de stationnement pour les vélos, la création de pistes cyclables ou encore l’installation de bornes de recharge pour les voitures électriques. Ils peuvent ainsi obtenir des financements de la part des collectivités locales.
Les promoteurs immobiliers peuvent également proposer des services de mobilité douce à leurs futurs habitants. Ils peuvent mettre à disposition des vélos électriques en location, organiser des navettes pour les transports en commun, ou encore encourager le covoiturage. Ces services peuvent être financés en partie par le promoteur immobilier ou par les collectivités locales, ce qui permet de limiter les coûts pour les usagers.
Des projets innovants
Avec cette demande en forte hausse d’une mobilité douce dans nos métropoles, des projets innovants voient le jour un peu partout en France. C’est le cas de Nielsen Concept, qui propose des abris ultra-sécurisés avec des flottes de vélo adaptées en option. Les abris sont connectés, ce qui permet à l’utilisateur de réserver son vélo avec son smartphone. Une solution que certains promoteurs ont déjà intégrée à leurs projets, comme le groupe Néolia. Ils ont en effet intégré 3 abris de 20 places pour leurs résidents afin de désengorger les halls saturés par les vélos.
D’autres projets innovants de la part des promoteurs. Certains projets immobiliers ont été conçus sans voitures, en proposant des espaces dédiés aux piétons et aux cyclistes. D’autres projets intègrent des immeubles à énergie positive, qui produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment, grâce à des panneaux solaires ou des systèmes de récupération d’eau de pluie. Ces solutions innovantes permettent aux promoteurs immobiliers de se démarquer tout en contribuant à la promotion des mobilités douces.
Les exemples de bonnes pratiques
De nombreux projets immobiliers ont déjà intégré avec succès les mobilités douces. C’est le cas, par exemple, du projet de la ZAC Clichy-Batignolles à Paris, qui a été conçu comme un quartier sans voiture. Les habitants peuvent se déplacer à pied, à vélo, ou en transports en commun, grâce à des aménagements spécifiques. Un autre exemple est celui du programme « Hoséa » à Cernay, qui a intégré des vélos électriques en autopartage dans les résidences et prévoit de faire de même sur les 4 prochaines résidences du programme.
D’autres projets sont en cours de développement, comme celui du futur écoquartier de La Vallée à Chantepie, près de Rennes. Ce projet prévoit la création d’une zone réservée aux piétons et aux cyclistes, ainsi que la mise en place d’un système de navettes électriques pour les habitants. Les premiers lots ont été livrés en 2020 et les derniers lots devraient être livrés en 2024.
Quoi qu’il arrive, les mobilités douces sont une solution d’avenir pour les promoteurs immobiliers. En plus de contribuer à la qualité de vie des habitants et à la valorisation des biens immobiliers, elles participent à la lutte contre le changement climatique.
